Le P’tit Kersalic N°5

Nous allons visiter le musée des commerces d’autrefois à Plougonver. C’est la reconstitution d’une place de village ente les années 30 à 60. Vous plongez dans le passé grâce à une multitude d’objets anciens ou plus récents, rares ou témoins de notre quotidien. Cette année le thème de leur décoration s’intitule « Entre rivière et mer ». Avant de descendre de voitures nous savons que nous sommes arrivés, une bonne odeur de biscuits chauds embaume l’air. Sur le parking une grosse barque en bois peinte en vert accompagnée de ses grosses rames donne le style de la visite. Laissons travailler notre imaginaire. La grande galerie d’entrée représente un fond marin, de grandes et grosses méduses en papier multicolore sont accrochées au plafond, leurs tentacules de différentes longueurs se balancent au vent, c’est féérique. Sur le côté droit, il y a la guinguette qui distille des airs d’autrefois, des chants de marins, etc… la piste de danse ouvre à 15 heures. À la suite il y a un très grand aquarium artificiel d’eau de mer, sur fond de sable des coraux plus ou moins grands. Le fond du décor des algues aux larges feuilles, d’autres très fines comme des fougères, ainsi que des filiformes. Plusieurs poissons fictifs de différentes espèces nagent au milieu de cette beauté marine qui est animée par de l’air, c’est très beau. Au bord de l’allée la statue d’une très grande sirène sculptée dans un bloc de pierre ainsi que le phoque qui l’accompagne nous invitent à la visite. Sur le côté gauche, c’est le café de la gare où nous irons plus tard. Puis également un grand aquarium d’eau douce, la décoration est plus simple, des saumons et des truites remontent le courant pour aller pondre leurs œufs où ils sont nés. Des plantes aquatiques font parties du décor. Un grand panneau affiche les différentes espèces de poissons d’eau douce. Nous entrons dans la boutique. Au plafond, l’imitation d’une très grande carapace bleue de tortue marine est suspendue ainsi que des plus petites de teinte marron/beige. Dans cet espace unique des côtes d’Armor, on nous propose de découvrir l’histoire du biscuit et de déguster sur place les spécialités de la biscuiterie. Mais avant visitons les commerces anciens. L’échoppe du sabotier/cordonnier : Un gros morceau de bois, l’ébauche de sabots, les outils nécessaires à leurs confections. Une machine à coudre le cuir, les alênes droites, rondes, courbes, le fil spécial enrobé de poix, la boite de graisse pour le cuir, des marteaux, des pointes, des œillets, des embouchoirs, des ciseaux. Le maréchal-ferrant / forgeron : Au plafond un soufflet de forge, une enclume, des marteaux de différentes grosseurs et formes, de grosses pinces, un sac de charbon de bois. À l’époque il faisait les réparations agricoles : outillages, charrues, ferrage de roues de charrettes, il réparait aussi vélos et motos anciennes, et surtout il ferrait les chevaux. Dans un autre coin, il y a la confiserie : Alors là nos souvenirs d’enfance se ravivent, on trouve des Roudoudoux dans leurs coquillages, les Mistrals avec leurs pailles en Zan, les rouleaux de Zan avec une grosse perle de couleur au centre, les bonbons coquelicots, les berlingots, les bandes de guimauves parfumées à la violette, à la rose, à la vanille et les malabars avec leurs devinettes, c’est loin tout ça ! Dans un petit renfoncement c’est un bar avec les dessus en bois, on y propose à la vente des alcools anciens, du vin, du cidre, des sirops, des pichets aux marques Ricard, Pastis, des petites carafes, des cuillères à absinthe (plante amère et toxique, en France la fabrication en est interdite). Maintenant on pense aux petits souvenirs à rapporter aux amis, il y a le choix. On passe par les portes clés, les chaussettes humoristiques, les bols, tasses, plateaux, raviers, et cendriers. Ces objets sont décorés en fonction du thème « Entre rivière et mer », les graphismes et les couleurs sont magnifiques. De jolies boites décorées offrent un grand assortiment des spécialités de la maison : croquants, palets bretons, galettes, allumettes à la glace royale, Kouign-amann, etc… Il y a aussi des tabliers de cuisine bien décorés, des torchons et du linge de toilette. Des idées de cadeaux pour tous les goûts. En hauteur, sur le balcon, il y a un lit clos très sculpté, de beaux rideaux, un lit d’enfant. Un couple de marié (mannequins), lui porte un beau costume d’époque noir, elle, une robe longue toute en dentelle très ouvragée, un voile très long en dentelle d’une beauté admirable, il y a aussi la chemise de nuit et la culotte de la mariée, chacun a rit selon son imagination. Nous retournons du côté des métiers anciens. La cabine du dentiste : elle ne fait pas rêver avec la vieille fraiseuse, des pinces et autres instruments de torture. Le salon du barbier / coiffeur : Alors là ce fut un grand moment de délire. Marie-Christine s’est installée sur une antiquité que l’on appelle fauteuil et avec les accessoires de l’époque nous lui avons posé des bigoudis, dans l’autre fauteuil Michel a pris place, nous lui faisons un simulacre de rasage et de coupe de cheveux, nous nous sommes bien amusés. Non, Christiane n’est pas derrière un rideau, ce sont les fils des chauffes bigoudis, ils devraient déjà être fixés sur la rampe électrique attachée sous la sphère du support. La coiffeuse pose les bigoudis en métal eux-mêmes posés sur une protection anti brûlure, elle entoure la tête d’une couronne de ouate, pose les chauffes bigoudis dessus ce qui parfois provoque des brûlures. Le temps de pose est en fonction de la frisure désirée, laissé trop longtemps, le cheveu brûle et devient crépu. Ce système n’existe plus, maintenant ce sont des produits chimiques qui sont utilisés. Dans ce salon de coiffure il y a des étagères sur lesquelles est proposé à la vente des crèmes de beauté bio, des flacons d’huiles essentielles aux essences très variées. À présente nous retournons au comptoir à gâteaux où chacun(e)s laisse la gourmandise l’envahir pour faire ses achats. Nous ressortons dans la galerie et allons au café de la gare pour une consommation, l’ambiance est joyeuse, la guinguette a ouvert. Michel invite Mme Perrot à danser, c’est un plaisir de la voir accepter, ensuite c’est Christiane qui entre sur la piste, elle adore danser, c’est elle qui guide son cavalier. Quel bon après-midi. Merci à nos accompagnants, Marie-Christine, Magali et Michel.