Le P'tit Feuilleton n°2 - "Au Fil du Temps" et ses bienfaits
Et si j’allais faire un tour à la boutique-épicerie … « AU FIL DU TEMPS » Quoi de plus banal pensez-vous et bien vous avez tort. Cet acte que vous imaginez sans importance, si ce n’est celle d’aller remplir votre sac à provisions que l’on appelle ‘’vivres’’, est un geste essentiel qui s’inscrit dans nos habitudes. Se réapprovisionner c’est avoir la possibilité de reconnaître ses besoins, de les satisfaire et de se projeter vers demain, vers la vie … mais … pas seulement c’est aussi :
Promouvoir l’autonomie
Parmi les principaux avantages de notre boutique-épicerie « AU FIL DU TEMPS » est celui qu’elle permet de maintenir un certain niveau d’autonomie.
Prendre son panier pour aller le garnir à la boutique encourage l’indépendance et contribue ainsi grandement à favoriser le maintien de L’AUTONOMIE
Aller faire ses courses, se ravitailler selon son bon-vouloir est une garantie de LIBERTÉ, poursuivre les activités de sa vie sociale et donc continuer à vivre dans la société, dans le confort et la familiarité d’un lieu défini, « je vais chez mon épicier », a un impact positif énorme sur la santé physique, intellectuelle et émotionnelle.
Activité musculaire
Sortir de chez soi pour venir faire un tour jusqu’à la boutique, descendre de son village, rester debout en attendant d’être servi.e, se baisser pour regarder les articles en bas du présentoir, lever les bras pour saisir l’objet sur la plus haute étagère … permet une discrète mais efficace gymnastique, évitant la sédentarité et la fonte des muscles.
Rompre le sentiment de solitude
Avoir une VIE RELATIONNELLE épanouie est l’un des principaux facteurs de notre développement personnel, pouvoir rencontrer, discuter et partager, a une portée efficace sur notre santé.
Le contact avec ses semblables lors de la sortie de son village pour aller « Au fil du temps » faire ses courses, boutique-épicerie qui se trouve sur la place du Centre de Kersalic, peut aider à réduire le sentiment de solitude.
Habitudes de voisinage les rencontres avec les autres habitants, avec les soignants, avec les bénévoles combattent l’ennui, et même le stress.
De plus, cette boutique permet la mise en place d’un ESPACE D’INFORMATIONS, grâces à ces différentes retrouvailles nous pouvons « papoter » et nous tenir au courant de l’actualité de la Commune Kersalic.
L’épicerie autorise également une relation authentique et privilégiée, créant des liens avec les «vendeuses- bénévoles», celles-ci devenant au « fil du temps » de précieuses confidentes.
Conserver ses capacité décisionnelles et citoyennes
« Je voudrais … : 2 pommes, 1 bouteille de jus d’orange, et du chocolat… ». Le « LIBRE-CHOIX » quelle satisfaction de pouvoir formuler « je veux ». Comment choisir si l’on ne me donne pas l’occasion du choix, comment nourrir mon jugement, mon abstraction, ma compréhension, si l’on me prive de toutes décisions. A la boutique on élargie la capacité d’opérer un choix , et OUI ! sa fréquentation permet de sélectionner et de favoriser ses goûts allant même jusqu’à ouvrir l’appétit quelle chance ! Avoir la possibilité d’émettre une opinion preuve que je suis encore et que je compte le rester une CITOYENNE, un CITOYEN digue de respect.
– « non ! Cette boite ne me plaît pas, elle est rouge et moi je préfère la verte ». En jeu la notion de consentement, préalable nécessaire à toutes les prises de décision, action de donner son accord. Qui dit consentement dit aussi possibilité de refus : JE VEUX …, JE NE VEUX PAS …
Favoriser le sentiment d’utilité
Avoir un objectif c’est se sentir utile, responsable.
Lorsque je vais à la boutique-épicerie chercher les légumes pour la soupe du soir ou la farine et les fruit pour la tarte du goûter de mon village, JE SUIS UTILE. Lorsque je prévois l’achat du joujou pour mon arrière petite fille qui vient de naître JE SUIS UTILE et si je suis utile J’EXISTE aux yeux des autres et à mes propres yeux, donc je suis bien vivant.e.
Stimuler la mémoire
Que suis-je venu chercher ?
Marcher jusqu’à la boutique pour acquérir un article même s’il ne s’agit pas d’une longue liste de courses mais juste d’une bouteille d’eau contribue à stimuler la mémoire.
Dénicher un produit qui réveillera le passé, respirer une odeur connue depuis l’enfance, retrouver ses habitudes de quartier, ses rituels, tout cet ensemble d’affectivités qui vont faire émerger des SOUVENIRS et ressentir des émotions positives, est un véritable travail de réminiscence.
Garder la notion de la gestion financière
Si je consomme je dois payer, précepte convenu depuis toujours, même si ce paiement n’est que virtuel.
L’épicerie contribue au maintien social personnalisé, la valeur du paiement reste partie intégrante du quotidien, il prouve mon appartenance, il est une garantie de liberté personnelle et d’individualisation des personnes.
Supprimer le règlement d’une prestation (sauf contrat partagé) peut avoir un effet humiliant, dégradant et les personnes se trouvent privées de leur droit.
Quelle honte si je ne peux pas régler mon achat ! Alors à la boutique l’arrangement de la compensation est organisée, bonne balance !
Partager avec sa famille
Arriver avec les siens à la boutique, faire visiter celle-ci aux proches sont des moments de privilège, proximité complice, « faire les boutiques » ensemble comme avant
Fierté lorsque la famille de l’habitant choisit de venir elle aussi faire ses achats à la boutique et qu’elle le fait savoir autour d’elle, plaisir également lorsqu’une famille informe son parent que l’objet que l’on vient de lui offrir a été trouvé dans SA boutique sur SON territoire.
Geneviève Guy