Épiphanie, l'origine d'une tradition
Dans le vocabulaire chrétien le mot désigne les manifestations de Dieu aux hommes et plus précisément son irruption dans le monde en un temps historique donné en la personne de Jésus Christ. C’est le sens profond de la fête de l’Epiphanie.
Celle-ci a vu le jour en Orient au VIème siècle où dès l’origine, elle est célébrée le 6 janvier. Elle y a été longtemps associée à la fête de la nativité. Après bien des discussions, les églises d’Orient et d’Occident s’accordent pour fêter ensemble Noël le 25 décembre, la fête de l’Epiphanie restant quant à elle le 6 janvier.
Elle est restée en Orient, la grande célébration des manifestations du seigneur essentiellement centrée sur le baptême du Christ. Le baptême est d’abord l’occasion d’une manifestation de Dieu le Père « celui-ci est mon fils bien-aimé » MT 3.13 tend à mettre en pleine lumière le sens spirituel de sa venue dans ce monde.
En Occident, la tradition populaire sert davantage à l’épisode des Rois mages, associé à la natalité célébrée quelques jours plus tôt. Cet attachement est d’autant plus marqué qu’à l’évangile relatant la venue des mages à qui viennent s’ajouter les fictions poétiques du texte apocryphe connu sous le nom de Protévangile de Jacques (IIème siècle) qui avait frappé les foules.
La liturgie latine s’est donc employée pour sa part, à mettre en relief le sens profond du récit de Matthieu. Ces sages venus d’Orient, ces étrangers à Israël, sont la manifestation du caractère universel du salut apporté par le Christ. C’est ce que célèbre aujourd’hui la liturgie Occidentale dans les jours qui suivent Noël.
La fête de l’Epiphanie, toujours célébrée le 6 janvier en Orient, l’est aujourd’hui en Occident le dimanche qui suit le 1er janvier, chez nous ce sera le 5 Janvier 2025.
Quant à la galette, dont on fait attribuer les parts par un enfant caché sous la table (le petit roi ou l’enfant soleil) elle se rattacherait à un culte solaire préchrétien dont une fête était célébrée le 6 janvier. (Toujours en raison du solstice d’hiver).
Extrait de Théo (encyclopédie catholique)