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Le P’tit Kersalic n°21

La P'tite Interview - Bertrand Brinks Keravis

Qui es-tu ?

Bonjour à tous, je suis Bertrand Brinks Keravis, auteur de la fresque du village Ty Ker à Kersalic (Guingamp). J’ai commencé le graffiti en 1996 jusqu’à les années 2000 et une première association. Depuis la création d’une entreprise en 2005, je réalise des décorations à thème sur toute la Bretagne.

D’où vient le graffiti ?

Moi j’ai commencé par le graffiti illégal, depuis la culture a bien évoluée, le graffiti provient du mouvement culturel hip-hop ayant émergé dans les années 1970 chez la jeunesse afro-américaine.

À travers les années ce mouvement graphique a revêtu plusieurs noms, comme le tague, le graff ou le street art (art de rue). Depuis le graffiti s’est démocratisé, on le retrouve dans les maisons, les villes, les EPHADs et bien d’autres établissements.

A-t-on besoin d’une formation ? Quelle est la tienne ?

Comme le graffiti vient de la rue, il n’y a pas d’école. On aime bien dire qu’on vient de l’école de la rue. Maintenant, le graffiti n’est qu’un outil d’expression, l’important est d’aimer dessiner ou d’être passionné par le dessin. À l’époque, on parlait de street crédibilité, il fallait être présent dans les rues pour être visible et crédible.

Aujourd’hui, vous pouvez faire les Beaux-Arts et faire votre graff dans des espaces de libre expression. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, cela résume bien l’idée. Une pratique régulière, les échanges avec d’autres, le visionnage de tutos et bien d’autres méthodes vous seront formatrices.

Ta plus belle réalisation ?

L’une de mes réalisations qui me marque encore est lorsqu’en 2015, j’ai été invité en Nouvelle-Calédonie pour réaliser le pylône téléphonique de l’île. Nous étions sur les hauteurs avec une vue sur le lagon, perchés à 15m de haut sur des nacelles. Un spot incroyable !

La réalisation qui t’a le plus touché ?

Je n’en ai pas forcément. Ce que je retire dans tout ça, c’est l’expérience, les échanges et les voyages. J’ai eu la chance de voyager beaucoup grâce au graffiti, ce sont les rencontres avec les cultures et les styles différents qui m’animent. C’est pourquoi aujourd’hui on monte un évènement au Sénégal.

Qu’aimerais tu réaliser ?

Le fait d’être décorateur, on m’appelle un peu partout, j’ai travaillé avec la Gendarmerie, dans les EHPADs, dans les écoles (je fais beaucoup de formations éducatives jeunesse), j’ai travaillé dans les prisons également. Cela a généré beaucoup de rencontres et de chouettes projets, mais il reste quelque chose qu’on n’a pas réussi à réaliser, un château d’eau. Aujourd’hui, je lance un appel, on a les capacités de le faire, sur Guingamp, beaucoup sont déjà faits, mais s’il y en a un autre à faire on est ouvert.

Tes futurs projets ?

Cette année 2025 est une très grande année, nous avons notre festival qui a commencé à Saint Brieuc en 2018, en passant par Hillion, Yffiniac et qui se déroulera à Saint-Cast Le Guildo le premier weekend de Juillet. Le collectif Just Paint revient à Quéven du 21 au 24 août 2025 pour une seconde édition du « Graffiti Nomad Tour ». Mais cette année sera marquée par le 1er Meeting of Styles Sénégal, qui se déroulera à Yeumbeul et réunira plus de 200 artistes pour faire du lien entre la Bretagne et le Sénégal.

Bertrand Brinks Keravis

Portrait Bertrand Brinks Keravis

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