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Le P’tit Kersalic n°48

Allié SANTÉ - VIENS VOIR ! (film documentaire)

Miniature film documentaire Viens Voir !

VIENS VOIR !

La médecine de demain serait-elle en train d’éclore ?

Un documentaire sur l’approche globale de la personne qui part de la parole des patients et des aidants.

Bon visionnage !

Récit - Mon invitation au Sénat

Qu’est-ce que le Sénat ? Pour beaucoup, il s’agit d’une institution lointaine, un lieu où se prennent les décisions majeures du pays. Pour moi, ce fut surtout le décor d’une journée exceptionnelle, à laquelle je n’avais jamais osé rêver.

Nous quittons Kersalic à 8 h 30. Pause pique-nique sur une aire d’autoroute à midi, puis arrivée à Bagnolet, où nous prenons possession de notre chambre dans une auberge de jeunesse moderne et accueillante. Notre fenêtre donne sur des stades : promesse d’une nuit calme.

À 17 h, nous prenons la route vers le palais du Luxembourg. Dans la salle de conférence, les fauteuils sont disposés en demi-cercle. L’espace entre les rangées est si étroit que je ne peux passer avec mon déambulateur ; je m’installe donc en bout de rang. Et là, stupéfaction : sur le grand écran, une image fixe de moi apparaît, en séance de balnéothérapie. Une boule se forme dans mon estomac.

Cette invitation trouve son origine deux ans plus tôt. L’association Allié SANTÉ était venue tourner un reportage à Kersalic pour illustrer une autre façon d’appréhender le soin en EHPAD. Le film s’intitule « Viens voir ! La médecine de demain serait-elle en train d’éclore ? ».

On m’invite ensuite à rejoindre la tribune, aux côtés de la directrice, Corinne ANTOINE GUILLAUME, et de Marie-Christine LOZACH, aide-soignante. Le film démarre : on me voit en balnéo avec Vincent, puis à la boutique en train de choisir des légumes pour le repas du soir. Chaque village prépare le sien, c’est une tradition chez nous. La visite filmée se poursuit : le Tai Chi, mon studio, l’entretien avec la journaliste. J’y raconte mon arrivée à Kersalic, mes choix, ma décoration, ma vie quotidienne.

La seconde partie du film s’attarde sur les pratiques de “médecines douces” : acupuncture, diététique, compléments alimentaires, huiles essentielles, les activités de fin de soirée avec les lucioles, séances de kiné, balnéo, jeux de société, projections de films, câlins canins, lectures de contes hypnotiques qui diminuent la prise de somnifères.

L’objectif est clair : montrer que l’on peut “faire autrement”, et souvent à moindre coût.

À l’issue de la projection, sénateurs, directeurs d’EHPAD et cadres hospitaliers multiplient les questions auprès de madame la directrice qui a développé les sujets importants. Puis vient le moment du lunch : la sénatrice Laurence MULLER-BRONN s’assoit à mes côtés et m’interroge longuement sur la vie à Kersalic. Je lui confie que je m’y sens heureuse, entourée, presque dans une seconde famille.

Elle me demande alors si cette visite au Sénat est, pour moi, un rêve d’enfant. Je souris et lui réponds : « Non, madame. J’ai grandi en haute montagne. Je ne savais même pas que le Sénat existait ! Mon oncle était responsable du maquis ; notre ferme servait de relais pour le ravitaillement. Nous vivions dans la crainte de voir les Allemands arriver. J’y ai appris l’amour de la France en attendant d’obtenir le droit de vote. Cette invitation n’est pas un rêve d’enfant… mais elle restera gravée dans ma mémoire comme un mirage. »

Je repars fière d’avoir pu porter la voix de Kersalic et de témoigner, simplement et sincèrement, de la vie qui s’y invente chaque jour. Avec l’espoir que cela fasse germer quelques idées.

Jacqueline Monnier

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