Foire aux chevaux au Menez Bré à Pédernec
Nous arrivons au sommet de la colline de bon matin, le soleil commence à montrer le bout de son nez, un petit vent très frais nous surprend, le panorama est d’une beauté époustouflante. De tous les côtés la vue est imprenable, elle domine les villages et les bois. Dommage, il a une petite brume légère qui nous empêche de voir la mer qui se trouve à environ 20 kilomètres de la plage de Saint-Michel en Grève.
Ce sont les moines cisterciens de Bégard qui ont créé cette foire aux XVIIème siècle, le cheval était la bête noble des exploitations agricoles. Sans lui, on n’était rien. Et la foire était faite pour les transactions. Aujourd’hui elle est faite pour montrer et pouvoir faire perdurer les races et les savoir-faire.
Nous nous dirigeons vers l’entrée, en premier nous visitons la petite chapelle dédiée à Saint Hérroe, chateur ambulant aveugle. Il se fixe à Plouvien (Finistère). Sa réputation de sainteté gagne toute la Bretagne, amis des animaux sauvages, on le représente souvent accompagné d’un loup. L’édifice est bien entretenu, une célébration y a lieu une fois par an à 15h. Ce sont les vêpres, une grande foule y assiste. Nous descendons un petit chemin caillouteux, sur la gauche, il y a une exposition de voiture de collection organisée par l’association des vieilles calandres. Puis une de très vieux tracteurs, aucune comparaison avec les mastodontes d’aujourd’hui.
A la suite il y a des enclos avec des chiens de chasse qui donnent de la voix, leurs aboiements couvrent les explications de leurs propriétaires.
Plus loin se dressent quatre grosses cibles en paille entourées d’un grillage de protection, ici on s’essaye au lancé de couteaux et de haches.
Sur une grande estrade un groupe de musiciens fait une pause à la buvette : « nous ne sommes pas un bagad mais une confrérie d’anciens sonneurs ». Les artistes revendiquent un ancrage dans la musique traditionnelle bretonne des années 1950 et le répertoire religieux.
Tiens, on dirait une machine à vapeur ! « C’est une locomobile de l’année 1931 » explique son propriétaire. « C’est un moteur à valeur sur quatre roues. Ça se déplaçait avec des chevaux à l’époque ! ». La locomotive fonctionne avec du feu dans un foyer : ça chauffe l’eau comme dans une cocotte-minute et ça monte en pression jusqu’à 8 bars ». Lorsqu’il lâche la vapeur, le bruit couvre toute la foire.
C’est le retour du battage à l’ancienne qui avait disparu de la foire puis la période Covid ? Trois démonstrations sont prévues grâce à la venue d’une moissonneuse-batteuse. A savoir, le blé a été récolté à l’ancienne avec une lieuse et le grain produit servira à la nourriture des animaux.
A côté, il y a des clapiers avec d’adorables lapereaux roux, des caisses dans lesquelles il y a des poules soie, des poules faisanes et d’autres races et aussi des cailles.
Un vannier vend sa production : des paniers de plusieurs grandeurs réalisés avec des fibres différentes, des corbeilles, des plateaux avec de beaux motifs, nous admirons ce travail.
Une bonne odeur de crêpes nous arrive, nous voyons une très vieille chose ? C’est un poêle avec un brasier à bois surmonté d’un rond en fonte avec un grand conduit qui laisse échapper de la fumée.
C’est ? L’ancêtre des billigs qui fonctionne en démonstration, nous n’achetons pas de crêpes car il est l’heure de pique-niquer. Nous nous arrêtons près d’un enclos où il y a des chevaux, c’est le baptême équestre pour les enfants. Il y a des petits et des grands poneys, nous nous arrêtons auprès des grands, après avoir demandé la permission aux propriétaires, nous pouvons les caresser et leur faire de gros câlins, sentir leurs odeurs, passer nos doigts dans leurs crinières, cela éveille de bons souvenirs.
Nous nous installons au pied de la chapelle, des tables et des bancs y sont installés, le vent souffle, il ne fait pas chaud, le soleil arrive, c’est mieux.
Nous redescendons vers la prairie pour voir une démonstration de poulains suivie par la présentation de dressage d’un grand poney.
La dresseuse arrive au gallot, fait un tour de piste, saute à terre, retire la bride de sa monture. A partir de ce moment il n’y a plus de contact avec l’animal, tout se passe par des gestes et la parole, elle le fait marcher au pas derrière elle, puis ce sont des pas de danse, elle se met à courir, il l’a suit au trot, elle s’arrête net, lui aussi, elle lui fait faire une révérence s’agenouiller ensuite, se coucher sur le flanc, elle s’assied sur sa croupe, ramasse des balles et se met à jongler.
Que c’est beau cette confiance entre ces deux êtres vivants, que de confiance et combien d’heures de travail ?
Ensuite arrive la présentation des chevaux de trait breton. C’est impressionnant, ils arrivent au galop, la terre tremblante sous leurs sabots, ils sont très très gros, nous sommes minuscules à côté d’eux.
Sur le ring, Nikita, 18 mois, 700 kg, c’est pour sa couleur typique que l’éleveur l’a achetée. « Elle a la robe aubère, c’est une couleur qui fait partie des standards de la race ». « La participation à la foire reste stable mais il faudra s’attendre à une diminution dans quelques années car les éleveurs vieillissent et il n’y a pas de jeunes pour reprendre ». Cette foire reste donc essentielle pour faire perdurer le cheval de trait et notamment le cheval breton, fleuron de la région.
Origines : Le cheval breton descend sûrement du cheval des steppes au Massif armoricain. Monture traditionnelle des guerriers celtes, le cheval des steppes reçut des apports de sang arabe et oriental après les croisades. Ces croisements donnèrent naissance à un premier type, le bidet breton. Au Moyen-Age on distinguait deux types : le sommier et le roussin (ou cob). Le sommier élevé dans le nord de la Bretagne, était utilisé comme bête de somme ou en tant qu’aide pour les tâches agricoles. Le roussin, de type léger était élevé dans le sud de la région et servait notamment de cheval de selle aux officiers de l’armée.
Le saviez-vous : JO paralympique
L’origine des jeux paralympiques remonte à 1948, lorsqu’un neurologue organise une compétition sportive pour les militaires blessés de la Seconde Guerre Mondiale à l’hôpital de Stoke Mandeville, près de Londres. Une histoire de reconstruction par le sport.
La première édition des jeux paralympiques s’est tenue à Rome à la fin de l’été 1960. 400 sportifs se sont affrontés dans 8 sports différents. La première compétition de handisport, organisée en 1948 par le docteur Ludwig Guttmann pour soigner ses patients paraplégiques victimes de guerre. Elle rassemblait alors 16 vétérans en chaise roulante. Les jeux paralympiques ne s’adressaient au début qu’aux sportifs en fauteuil. Il faudra attendre 1976 pour que soient intégrés les athlètes et ceux ayant un handicap visuel.
Les malvoyants sont-ils aidés ?
Au para-judo, ils ne bénéficient d’aucune aide, mais on l’obligation de rester en contact permanent avec leur adversaire. Dans les sports de ballon, les balles sont équipées de grelots pour les guider, pour les épreuves collectives telles que le cécifoot, tous les participants portent des masques afin de ne pas pénaliser les personnes totalement aveugles.
En para-athlétisme, il existe des marquages au sol en relief sur les différents terrains, comme ceux du saut en longueur. Mais ces déficients visuels peuvent surtout bénéficier de guides.
En para-natation, les athlètes ont la possibilité d’avoir deux assistants, explique l’entraîneur.
Ils utilisent une perche avec un embout en mousse pour toucher l’athlète et le prévenir quand il arrive a proximité du bord du bassin.
Les pilotes para-cycliste roulent en tandem avec l’athlète. Ils sont placés à l’avant pour guider le vélo. En course, les guides sont reliés aux athlètes par la main à l’aide d’une petite cordelette. Ce qui occupe deux couloirs. La règle veut que le coureur passe la ligne d’arrivée en premier. La cordelette ne doit jamais être lâchée. Ces guides sont eux-mêmes de véritables athlètes.
A quel type d’épreuves les personnes souffrant de handicap mental peuvent-elles participer ?
Les sportifs concernés ne sont acceptés que dans trois disciplines : le para-tennis de table, la para-natation et le para-athlétisme. De plus, ces athlètes ne sont venues dans la compétition paralympique qu’en 2012, aux jeux de Londres, après avoir fait l’objection d’une sanction. Des personnes mal intentionnées se sont passer par des déficients mentaux afin d’accéder aux épreuves. Ce qui a remit en question la validité des tests qui permettent aux athlètes de se qualifier.
Une équipe de réfugiés :
Comme aux J.O, le règlement en prévoit aussi une aux jeux paralympiques. Ces 8 athlètes, accompagnés d’un guide-coureur constituent la plus importante équipe de réfugiés paralympiques qui ait été constituée à ce jour. Ils étaient 2 aux jeux de Rio et 6 à Tokyo. Ils sont originaires de 6 pays et vont concourir dans 6 disciplines : para-athlétisme, para-haltérophilie, para-tennis de table, para-taekwondo, para-triathlon et escrime en fauteuil.
Porteurs de flammes :
Cet été, 11 000 porteurs de flammes olympiques et paralympiques parcourent la France entière pour arriver respectivement les 26 juillet et 28 août à Paris. Ces éclaireurs ont été choisis pour leur engagement dans le sport et dans la vie de la société. Pour cet ancien militaire, porter la flamme est un immense symbole. Claude va porter la flamme sur 200 mètres du tronçon de Montfermeil et Sevran. Il est possible de marcher ou de courir pour avoir l’honneur de garder la flamme le plus longtemps possible, ce grand sportif qui s’est inscrit au marathon grand public des jeux olympiques à déjà prévu de marcher.