Habiter Kersalic - Exposition du 4 Octobre au 6 décembre 2024

Bienvenue chez vous !

Le P’tit Kersalic n°7

Témoignages de nos habitantes

Bonjour, moi je suis Jacqueline. Nous allons vous dire quelques mots, nous les avons écrits pour être moins impressionnées. Lorsque Corinne, notre Directrice, nous a, à tous, demandé notre accord pour vous recevoir et vous ouvrir la porte de notre maison, car, ici nous sommes chez nous, je dois vous avouer que nous avons hésité et que nous lui avons demandé mais dans quel but ? Tous ensembles nous avons réfléchi, discuté, échangé, car n’oubliez pas nous sommes des citoyennes et des citoyens libres et solidaires. Nous avons compris et avons accepté votre venue afin de vous faire partager notre vie au sein de Kersalic, qui représente notre maison familiale afin que vous aussi vous compreniez. Si nous vous recevons c’est pour faire passer un message et vous faire savoir qu’ici notre dimension humaine peut-être reproduite ailleurs à tous les niveaux. Oui le changement est possible et dès aujourd’hui ! Notre Directrice Corinne et son équipe ont apporté et mis en place des idées novatrices, elles sont maintenant rodées et cela fonctionne depuis plusieurs années. Pourquoi la notion de liberté, si précieuse à Kersalic, est-elle encore non prise en compte dans certains établissements ? Ici, en toute simplicité, nous avons la liberté de choix, la liberté de parole, la liberté de circuler, la liberté de participer aux multiples activités. Ici c’est la vie et pas la survie ! Quelques exemples :
  • On se lève à l’heure que l’on veut.
  • On a le choix de nos menus.
  • On a le choix de l’heure et de la façon de faire notre toilette et de s’habiller selon nos envies.
  • On se promène librement dans le jardin pour prendre le soleil.
  • Nous avons nos animaux domestiques.
  • Nous choisissons en fonction de nos attirances parmi les nombreuses animations, fêtes, spectacles, sorties, activités sportives que l’on nous propose et que nous proposons.
  • On a le droit de garder notre tééphone portable.
  • En fin de semaine on nous distribue la gazette hebdomadaire «Le P’tit Kersalic» réalisé par les équipes de la résidence, elle nous informe des projets à venir et publie des reportages et photos sur les évènements passés.
Ici il n’y a pas de barrière entre le personnel et les habitants, tous semblables, c’est comme une famille.
  • Pas de blouse, pas d’uniforme.
  • Tous égaux pas de différence.
  • On mange tous ensemble.
  • Nous sommes proches, nous discutons beaucoup.
  • Nous nous connaissons par cœur.
Pourquoi Mesdames et Messieurs, lorsque j’allume ma télévision je vois encore des établissements où il y a de la maltraitance ? Cela me fait peur. Pourquoi j’entends parler qu’aux moments des toilettes l’on ne prévient pas la personne que l’on va laver son intimité, cela peut-être comparé à un viol. Cela me fait peur. Mesdames et Messieurs nous comptons sur vous ici présents pour vous informer à travers nos témoignages les instances responsables qu’il peut-être fait autrement. Ici nous en sommes la preuve ! Oui c’est possible !

Jacqueline Monnier

Mesdames, Messieurs bonjour à tous et un grand merci à vous sans qui les projets ne peuvent pas vraiment aboutir. Merci pour votre venue chez nous.
Je suis habitante à Kersalic depuis plus de 3 ans et heureuse et étonnée d’y vivre aussi bien. Vous allez me dire pourquoi étonnée ?
J’ai donné 15 ans de mon temps au service de ma ville, 2 mandats avec M. Le Graët et un demi-mandat avec Mme Le Houérou aujourd’hui Sénatrice.
Faire évoluer les mentalités aura été une de mes priorités et je suis fière du résultat aujourd’hui.
Lorsque j’ai mis les pieds à Kersalic en 1995 j’ai trouvé des choses plus désagréables, des odeurs de personnes pas cahngées et du personnel pas très impliqué.
Il a fallu faire évoluer les mentalités et pour cela trouver 1 directeur en capacité d’être un visionnaire. J’ai du en user 5 ou 6 avant que Corinne fasse de Kersalic ce qu’il est aujourd’hui.
On peut dire aujourd’hui que l’établissement fonctionne bien que Corinne soit présent ou pas tellement son équipe est compétente et c’est un gros compliment.
Elle a su s’entourer du docteur Guillemé et Mme Geneviève Guy notre psychologue qui avait mis en place l’éaccueil de jour de l’hôpital, sans oublier Mickaël notre animateur qui est dans l’établissement depuis 27 ans.
Mais je vais arrêter de faire une liste à la Prévert pour vous dire que nous sommes heureux à Kersalic, que nous ne survivons pas comme vous l’a dit mon amie, mais que nous y vivons libres et citoyens.
Pourquoi les expérimentations qui sont un succès dans un établissement ne pourraient-elles pas être essayées ailleurs ?
Je pense au restaurant mais également à toutes les activités proposées, nous sommes allés voir le match de «En Avant» et avec nous il y avait notre doyenne une dame de 103 ans…
Mesdames, Messieurs, nous avons besoin de vous !
Renée Le Saint

Renée Le Saint

Je suis arrivée ici car je ne pouvais plus rester à la maison avec mon mari diminué. Je m’occupais de mon mari et cela me prenait tout mon temps et toute mon énergie. Ici je suis beaucoup plus libre, je ne pourrais pas faire touts les activités que je fais ici en restant à domicile, car à la maison j’étais comme cloîtrée sans possibilité d’extérieur. Le fait de venir à Kersalic m’a libérée, je peux participer à tout sans l’angoisse de laisser mon mari seul sans surveillance. C’est pour moi une nouvelle vie, une nouvelle découverte, comme une re-naissance, je vis des premières fois que je n’aurais jamais imaginé vivre, exemple : la piscine …, des sorties incroyables …, profiter enfin du temps présent … . Mon mari et moi nous avons cette chance, ici, après 64 ans de mariage, de pouvoir continuer à vivre notre vie de couple. Ici l’on peut vivre notre intimité tranquillement, dans le respect, on est pas bousculés, on est en sécurité, on a des contacts, on peut appeler en cas de besoin et surtout on est libres. Curieusement mon mari et moi depuis que nous sommes à Kersalic on a l’impression qu’on se retrouve plus, je n’ai plus à m’occuper de qui est pénible, nos rencontres sont celles de la tendresse retrouvée. Nos enfants aussi sont ravis. Les soignants s’occupent très bien de mon mari, moi ici je peux m’occuper de moi et de lui redonner de l’affection tranquille jusqu’à ce que la fin de vie nous sépare. Georgette Potier

Georgette Potier

Partagez-moi :

Articles dans la même catégorie